1er avril 2021, en ce jour du Jeudi-Saint, la maison-mère de Rillé fête une nouvelle centenaire : Sœur Thérèse Yvonne (Marie BRUNEAU) née le 1er avril 1921. Même par temps de confinement, pas question de laisser passer une date aussi mémorable sans un minimum de festivités, avec les sœurs de sa communauté pour le moment. Un autre temps de réjouissances étant bien sûr prévu un peu plus tard - quand ce sera possible - avec les membres de sa famille.

Sœur M. Angèle, supérieure générale, s’est adressée à l’heureuse jubilaire devant la communauté, en évoquant quelques moments et aspects importants de cette longue route. En voici des extraits :
« Sœur Thérèse Yvonne, plusieurs d’entre nous se souviennent de vous, depuis fort longtemps. A 100 ans, nous vous voyons encore avec cette silhouette élégante et bien droite comme jadis dans la grande salle du juvénat. Ne m’avez-vous pas dit, alors que j’émettais l’idée que, pour assurer votre marche, un bâton pourrait vous être utile : « J’aurais l’air de quoi avec ça ! » Mais votre sagesse vous suggère parfois d’accepter le bras d’une de vos sœurs en communauté.
Votre vie de famille vous a marquée d’une manière très forte. Être huit enfants, évidemment, met beaucoup d’animation dans une maison ! Vous savez dire la volonté de vos parents de vous donner à chacun une bonne éducation. Vous reconnaissez que votre maman, une maitresse femme, a transmis ce qu’elle avait elle-même reçu chez des sœurs.
Le travail, et le travail bien fait a toujours été une valeur pour vous. Jusqu’à 25 ans, vous êtes restée aux travaux de la ferme. Entrée au noviciat à Rillé-Fougères en 1946, vous n’avez fait que développer cet amour du travail soigné, discret (travail de couture, de ménage, de repassage, de sacristine). Faire du beau, ajuster les couleurs, décorer avec vos doigts de fée ont été votre joie.
Votre savoir-faire tout en délicatesse va de pair avec ce désir de faire du beau et du solide aussi dans vos relations. En communauté par un silence attentif. Avec ces femmes togolaises accompagnées jadis qui vous gardent affection et reconnaissance. Et que dire des membres de votre famille qui vous partagent joies et peines.
En congrégation vous avez toujours su “nouer le tablier” pour servir dans les missions que vous avez assurées. Jusqu’à la dernière : 30 années de mission comme sacristine ! Ce service - qui, selon vos propres mots, « vous rapprochait du Seigneur » - a aidé à la prière ; car là, comme toujours, vous ne cherchiez point à vous faire remarquer. Merci à vous.

Continuez de laisser passer la lumière, entretenue dans votre cœur et reçue du Christ qui vous a choisie pour Lui, en continuant d’être tout simplement celle que vous avez essayé d’être sans le savoir ni le vouloir, pendant 100 années ».
Sœur Marie-Angèle Fauvel, supérieure générale, SCR