Après la messe d’Action de grâces, comme il se doit en pareille circonstance, nous étions invités à nous retrouver à la salle paroissiale pour partager le pot de l’amitié. Ce fut, vous le devinez bien, un moment très convivial de remise de cadeaux à Maria, mais aussi pour Thérèse. Des paroissiennes de Montreuil sur Ille, anciennes élèves pour certaines, avaient même apporté des photos datant de ce temps où Maria enseignait à Montreuil.

En s’y rendant, Bernard et Annie, sa femme, ancienne responsable du Secours Catholique, me partagea ceci : ce qui n’a pas été dit à la fin de la messe, c’est que la présence des sœurs a aussi été une présence lumineuse et apaisante pour le quartier où elles habitaient. Je leur laisse la parole :
« Depuis quelques décennies, au cœur d’un quartier de St Aubin d’Aubigné, à proximité d’immeubles HLM, sœur Thérèse et sœur Maria se sont implantées en toute discrétion, à l’image de ces chênes qui bordaient leur demeure et dont le quartier porte le nom.


Elles sont devenues avec le temps un point de repère et une référence. Leur vocation religieuse y était reconnue ; les « sœurs » apaisaient des situations conflictuelles, elles étaient une présence accueillante et attentive aux femmes et aux hommes seuls du quartier, aux personnes âgées isolées dans le bourg, se préoccupant de leur voisinage dès que les volets restaient fermés le matin ou que des occupants ne donnaient aucun signe de manifestations extérieures dans la journée.
Ce lien fort dans le quartier, comme un levain dans la pâte, s’est révélé le 1er octobre à |’occasion de leur départ. Nous avons pu constater avec émerveillement que des personnes à la périphérie de la société et de l’Église étaient là, pour certaines à la messe d’action de grâce, pour d’autres au pot d’amitié à la salle paroissiale.
Pour toutes ces années passées à St Aubin d’Aubigné et pour votre beau témoignage de Vie consacrée à Dieu et aux autres, merci Thérèse, merci Maria ! »
