Dans toutes les administrations où vous allez, vous devez montrer patte blanche, car le poste d’accueil est une caméra parlante. Debout ou assis, séparé(e) par un plexiglass, un(e) réceptionniste est à son bureau. Vous n’échapperez pas aux questions. Les plus polis : « Bonjour, que désirez-vous ? » D’autres s’avancent parfois vers vous, les sourcils tendus, l’oreille aux aguets… Paraît-il qu’aux portes du Paradis, il y a Saint Pierre !
Et à Rillé, comment cela se passe-t-il ?


Au N° 54, un grand portail accueille et surveille entrants et sortants. Ses bras largement ouverts, il vous attend de 7H à 21H (mais gare aux retardataires !)
Autrefois, une petite porte - incrustée dans un des côtés du portail - faisait reculer tout intrus, avec sa lucarne grillagée. Aujourd’hui, la porte sur la gauche a gardé cet aménagement original auquel est adjointe une sonnette. Une fois le portail franchi, le bâtiment d’accueil, avec ses deux pièces, attend les visiteurs ou les correspondants :

La 1re pièce - dite “Accueil” - permet l’identification des entrants et des sortants grâce à sa grande baie donnant sur l’extérieur. Une sœur y accueille les gens, les écoute, les informe ; au besoin, elle les oriente vers la personne ou le service souhaité.
C’est un poste idéal pour percevoir la vitalité de la communauté : camionnettes de boulangers, de bouchers, camions frigorifiques, grandes plates-formes supportant pelleteuses et autres gros engins pour les travaux ou aménagements, toujours à faire. Il y a aussi les minibus du lycée Notre Dame des Marais transportant les élèves, les ambulances desservant Rillé, sans compter les voitures du personnel de la maison-mère…

Dans la 2e pièce, plus petite - dite “Standard” - séparée de la 1re par une cloison vitrée, séjourne la sœur téléphoniste, oreille collée au téléphone et doigts accrochés au clavier pour faire face à tous les appels.
Mais avant d’entrer dans ces deux services différenciés, vous avez franchi un petit hall fermé qui recèle souvent de beaux cadeaux prêts à être remis : fruits du jardin, caisse de pommes de terre, de potimarrons, de salades ou de carottes. Cela ressemblerait bien à un passage de Père Noël, mais non, c’est le fruit du travail de nos jardiniers. Qu’ils en soient remerciés !
Il faut noter aussi que certains jours, des pèlerins du Mont Saint Michel (les Miquelots) ou de Saint-Jacques de Compostelle (les Jacquets) arrivent le soir pour une halte et passent une nuitée dans nos murs.
Nous, les sœurs de la communauté, nous sommes en sécurité : le Seigneur veille sur nous et nous protège !
Sœur M. Françoise C., SCR, maison-mère de Rillé