
En février 2019, j’ai dû quitter - avec d’autres Sœurs du Christ Rédempteur - mon lieu de mission au Burkina Faso, à cause de l’insécurité qui régnait dans la zone de l’est et du nord du pays.
Après un séjour de quatre mois en France, je suis revenue au Burkina en restant à Ouagadougou dans la Communauté “Notre-Dame de Pontmain”, tout en continuant d’être de la communauté de Salembaoré et en suivant les activités du CSPS saint Vincent de Paul de mon lieu de mission.
Les événements et les circonstances font que nous faisons parfois un travail auquel nous n’avons jamais pensé ou que nous n’avons jamais souhaité. A Ouagadougou où je séjourne provisoirement, Sœur Éveline, maitresse des Novices, m’a demandé de “lire” avec les novices de 2e année quelques documents : « les Annales de la Congrégation » et « Repartir du Christ ».

- Ce que j’ai découvert dans les Annales ? C’est l’abondante correspondance - de 1843 à 1846 - du Père Jean Baptiste Le Taillandier, notre fondateur, avec l’Évêque ou le Vicaire Général du diocèse de Rennes pour faire reconnaître notre Congrégation. Mais c’est aussi son désir de donner aux sœurs des moyens « de procurer la gloire de Dieu, d’exalter son saint nom, d’entretenir et de fortifier la Foi… ». Son choix fut arrêté, en 1847, sur la confrérie des Sept Douleurs de Marie, la Chapelle de la Maison-Mère étant placée sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs. La dévotion au Sacré Cœur de Jésus trouva un nouvel élan en 1852. Le Père Le Taillandier écrit : « Je me sentis inspiré d’établir en l’honneur du Sacré Cœur de Jésus l’heure de réparation pour réparer les outrages dont il est l’objet dans le sacrement de son Amour méprisé ».
- Repartir du Christ ?
Ce document de 2002, est une invitation du Saint Pape Jean-Paul II à « avancer au large » et à être « les sentinelles du matin ». L’invitation à avancer au large (Luc 5,4) « est aujourd’hui une réponse au drame de l’humanité victime de la haine et de la mort. L’Esprit-Saint est toujours à l’œuvre dans l’histoire et il peut tirer des drames humains un discernement des événements qui s’ouvre au mystère de la miséricorde et de la paix entre les hommes ».
Ce texte pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique nous invite :
- à contempler la splendeur du visage du Christ
- à marcher sur les traces du Christ
- à repartir dans l’espérance. Il nous faut avoir le courage d’affronter les épreuves et les défis. D’où la nécessité de retrouver le sens et la qualité de la Vie Consacrée, de la vie spirituelle… en donnant une place à la Parole de Dieu, la prière, la contemplation, l’Eucharistie, la réconciliation pour devenir témoin de l’Amour en servant la Vie.
Sœur Angèle F., SCR, Burkina Faso