Lors de la célébration des obsèques de Sœur Denise Guérin, Sœur Éveline, membre du Conseil de Congrégation et elle-même Burkinabé, nous a lu l’au-revoir du Burkina, écrit par sœur Alice :
« Chère sœur Denise, connue sous le vocable de YAABA (qui signifie grand-mère en langue mooré, symbole de sagesse et de respect que l’on voit en une personne âgée), depuis quelques jours, les nouvelles que nous avions de vous nous donnaient une lueur d’espérance. Et ce matin jeudi 23 février 2023 : c’était Pâques pour vous, alors que nous marquions le début du carême.

En 1961, vous faites partie des quatre premières missionnaires de la congrégation à arriver à Tambaga (Burkina Faso). La mission commence pour vous à Tambaga, puis continue à Piéla et à Salembaoré où vous allez passer le plus grand nombre d’années.
A travers les réalités du Burkina, vous quittiez parfois le dispensaire pour aller vers les plus faibles (femmes, hommes, enfants) en vue de leur donner des soins, sans distinction de leur appartenance religieuse, ethnique et culturelle.
Jésus-Christ, vous nous l’avez annoncé non pas en paroles, mais en actes. Dans votre zèle missionnaire, vous avez su écouter, conseiller, accompagner, éduquer, sauver ceux et celles que le Seigneur avait placés sur votre chemin, en bonne fille de Anne BOIVENT, “sans chercher à savoir si c’était la porte d’un riche ou d’un pauvre”.
Et le Seigneur, à travers vos mains, a fait des miracles. Il en a fait de même par sa servante zuster Léonie (Néerlandaise) !!! Dieu soit loué pour ce qu’ont été vos vies, chères sœurs. YAABA Denise, en vaillante missionnaire, vous nous avez laissé un bel héritage : c’est celui d’avoir donné votre nom de religieuse au CSPS Saint Vincent de Paul de Salembaoré. Nous n’avions pas mieux à vous demander.

Les fils et filles de Salembaoré, à travers les réseaux sociaux, ont salué votre mémoire. Votre départ nous attriste, certes ! Mais c’est un bonheur de vous avoir connue !!! Votre nom restera à jamais gravé dans nos cœurs et dans nos mémoires. C’était toujours un bonheur de vous rencontrer, YAABA, avec votre beau petit sourire qui nous manque déjà.
Chère YAABA, puisque le vrai repos ne se trouve qu’en Dieu quand on a su mener comme vous le bon combat, alors, avec toutes mes sœurs du Burkina présentes et à venir, nous vous disons : ADIEU. Nous vous aimons !!! »
Sœur Alice LOMPO, régionale du Burkina