Le 30 Novembre 2018, en l’église d’Arpajon, étaient célébrées les obsèques de Patrick qui avait pris soin de nous confier simplement ce que fut sa recherche de Dieu, pendant son existence. Nous lui laissons la parole :

« Je ne suis pas un bon chrétien, mais la recherche de Dieu a occupé beaucoup de mes lectures, de mes réflexions, de certaines conversations.

C’est la relation avec les croyants qui m’a influencé, mais cette influence n’aurait pas suffi s’il n’y avait pas eu, de très longtemps, cette question de notre destinée, du sens de l’Univers. Comment situer Dieu dans ce que nous savons du monde aujourd’hui ?

Croire, ce n’est pas être rassuré, c’est être certain que le monde que nous connaissons, de plus en plus intimement, n’est qu’une apparence, que l’origine du vivant restera inexplicable, inaccessible. La connaissance scientifique, quelles qu’en soient les découvertes extraordinaires, ne peut atteindre LA VÉRITÉ.

Ne pas parler de décès, il faut laisser ce terme administratif aux fonctionnaires de l’état civil. On ne dit jamais mon poisson rouge, mon chat est décédé. On est mort, c’est notre destin et il faut employer les vrais mots.

Je me suis posé la question de l’incinération. J’ai toujours cette réticence considérant la volonté d’annihilation à la base des incinérations nazies (et dans une même démarche celle des bouddhistes) de ne pas laisser de trace. La mort est un anéantissement, certes, mais l’humanité est devenue humaine par la pratique de la sépulture, bien que celle-ci ne puisse être éternelle. Si nous espérons ressusciter, quels que soient le site de la sépulture, la disparition du corps.., le miracle s’accomplira. La résurrection est en dehors de notre imagination qui ne peut construire que des approximations humaines.

Notre sépulture est à Monétier, dans l’ancien cimetière, au soleil en regardant la montagne, beaucoup mieux que la montagne d’Arpajon ».

Recueilli près d’Agnès Pommereul, SCR, par Gabrielle Helleux, SCR