Depuis plus d’un mois nous sommes en confinement comme tous les Français et même une partie du monde. Qu’allons faire de ce temps qui nous est donné ? Comment sauvegarder tous les liens de fraternité qui existent ?

Un matin, une idée nous vient, en lien avec « l’Evangile au bas des Tours » que nous vivons chaque vendredi depuis 25 ans avec nos amis du quartier du Blosne à Rennes : « Et si nous continuions à nous retrouver par internet ou téléphone, chaque vendredi après-midi, à la même heure ? »
Eh bien, essayons. Il s’agit de faire un groupe avec toutes les adresses mail connues, de s’informer pour les autres. Pour d’autres encore, il faut se procurer les numéros de téléphone. Dès le début de la semaine, nous envoyons le texte d’évangile du dimanche suivant. Nous proposons de nous retrouver le vendredi, à 14h, l’heure habituelle, pour échanger les nouvelles de la semaine et ensuite partager ce que le texte médité nous inspire.

A l’heure dite, nous nous installons dans la salle à manger et nous accueillons tout l’après-midi les interventions des uns et des autres. Comme celles-ci sont envoyées à tous (par mail), ensemble nous recevons la parole qui fait vivre chacun. Mais, et ceux qui n’ont pas internet, qu’en faisons nous ? Alors pour eux, le téléphone fonctionne. Nous appelons Yvonne, Fabien, Annick, Jeannine… Nous nous racontons réciproquement notre semaine, nous lisons la Parole de Dieu qui nous est offerte. C’est important de prendre du temps pour écouter ce que cette Parole leur inspire, comment elle résonne en chacun. En même temps, nous prenons note pour transmettre exactement à tous ce que ceux-ci ont exprimé. Ainsi, chacun rentre dans ce « tour de table » collectif.

Voici quelques expressions partagées suite à la lecture de la Passion : « Ca me donne des frissons, parce que je pense souvent à Dieu » « Jésus a accepté ce chemin pour être avec nous tous les jours » « Ca me fascine que, Fils de Dieu, Jésus peut sentir cette détresse humaine. Je trouve ça terriblement grand : aller jusqu’au bout, douter comme nous, les gens ordinaires »
Michelle et Claudine, SCR Le Blosne à Rennes