Pentecôte : le souffle qui fait naitre l’Eglise

La fête de la Pentecôte marque dans la liturgie la venue de l’Esprit-Saint et ouvre le temps de l’Eglise.

C’est L’Esprit-Saint que le Christ a promis dans l’Evangile de Jean, dans son discours d’adieu au chapitre 14, annonçant sa venue et précisant son rôle.
L’Esprit » viendra à la prière de Jésus : « Je prierai le Père et il vous donnera… l’Esprit de vérité ».
Il sera la mémoire vivante de l’enseignement même de Jésus : « L’Esprit-Saint que le Père enverra… Lui vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ».
Il sera garant de la vérité : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière ».

Luc, dans les Actes des Apôtres, nous rapporte cette venue de l’Esprit-Saint, Ac 2, 1-13.

Le langage biblique utilise trois symboles pour signifier cette venue sur les Apôtres :
* un violent coup de vent
* des langues qu’on aurait dit de feu qui se posèrent sur chacun d’eux
* le parler “en d’autres langues” que chacun entend dans sa langue maternelle.

Le vent qui déjà poussait les prophètes à parcourir la terre d’Israël, aujourd’hui encore souffle où il veut ; tu entends sa voix mais nul ne sait ni d’où il vient ni où il va. Telle est la liberté de Dieu par l’Esprit-Saint qui tout à coup nous fait sortir de nous-mêmes, de nos ornières pour oser l’inconnu, la nouveauté.
Les langues de feu nous parlent d’une parole brûlante. N’est-ce pas le message laissé par Jésus, qui repousse la tiédeur, la facilité et nous engage résolument dans l’amour ?
Et malgré tout, rien d’exotique, d’incompréhensible ou d’étranger : l’Esprit-Saint nous parle dans notre langue maternelle, langue de douceur qui donne confiance, la seule qui puisse nous rejoindre dans notre particularité : « Mon joug est doux et mon fardeau léger ».
Habitant mystérieux de nos âmes, l’Esprit nous bouscule et nous appelle. Et quand nous appréhendons avec sagesse nos réalités, n’en doutons pas, c’est Lui ! Sans nous courtcircuiter, il nous guide avec douceur dans cette « langue maternelle » !

Saint Luc, avant le récit de la Pentecôte, énumère ceux qui sont présents et réunis après la Résurrection (Ac.1, 12-14). Les femmes sont là avec les Apôtres et la mère de Jésus. Elles sont donc toujours là à la Pentecôte ! Voilà pourquoi je propose cette icône à notre contemplation : Les femmes sont là depuis le commencement jusqu’à la fin et - comme pour les Apôtres - une langue de feu se pose sur chacune d’elles.

Sr Bernadette D., SCR, Fougères

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