Piéla (Burkina Faso) : Témoignage de Jeanne

« Qu’est-ce que les Sœurs n’ont pas fait pour nous aider ?… » Jeanne Gayéri, femme burkinabè, témoigne à la veillée festive du Jubilé d’or de présence des Sœurs à Piéla…

Témoignage de Jeanne Gayéri
à la veillée festive du Jubilé d’or de présence des Sœurs à Piéla, (26 janvier 2013)

Jeanne Gayéri donnant son témoignage lors de la veillée festive du 26 janvier 2013

« Je ne sais comment énumérer ce que les Sœurs du Christ Rédempteur ont fait chez nous, ici à Piéla. Mais néanmoins je vais tenter de dire en bref ce que je retiens d’elles.

Quand elles sont arrivées, elles se sont intéressées à toute la population. Elles ont entrepris de la couture, de l’alphabétisation, du tissage pour nous, les femmes, et pour notre bien-être. Elles ont ouvert une boutique de ventes diverses pour nous. Avec elles et grâce à elles, nous avons pu, pendant un long temps, faire de la catéchèse à Piéla et aux autres personnes des villages environnants. Nous étions 8 femmes, chacune avec son vélo. Ces vélos nous ont été donnés pour les déplacements. Malheureusement, un jour, ils furent tous pris dans un incendie.

Ramassage du bois pour les personnes âgées

Même en l’absence de ces vélos, nous avions continué à travailler avec les sœurs. Avec la sœur Madeleine, nous partions en brousse ramasser des bois morts pour soutenir les vieilles personnes.

Les sœurs ont vraiment aidé notre population surtout pendant la période de la grande famine. Chaque personne qui venait vers elles apportait dans son récipient du sable qu’elle versait dans la cour des sœurs pour leur construction et elles leur donnaient en retour du mil ou autre céréale.

La figure de sœur Joséphine me dit beaucoup dans cette histoire de famine. Elle fut très attentive à tous et à chacun. Moi, en particulier, les sœurs m’ont énormément soutenue, et ce, dans tous les domaines : santé, alimentation… Elles m’ont aidée à prendre soin de mes enfants et de moi-même. Quelquefois, elles me conduisaient au dispensaire à Bogandé pour des soins médicaux pour moi-même ou pour mes enfants. A chaque fois que j’avais des difficultés et que j’allais vers elles, elles m’écoutaient et me soutenaient comme elles le pouvaient. Vraiment, elles m’ont aidée et je leur suis infiniment reconnaissante.

Qu’est-ce que les sœurs n’ont pas fait pour nous aider ? Elles pesaient nos enfants et donnaient de la farine, du poisson, du lait, de l’huile, du riz pour eux à la P.M.I. (= Protection Maternelle Infantile) avec de la farine et du lait venant du Secours Catholique américain. Elles faisaient des dons de layettes aux femmes pour leurs enfants, mais leur apprenaient aussi à tricoter ces layettes. Elles donnaient des soins aux malades et même faisaient des transferts de malades dans d’autres centres de santé pour plus de soins. Elles avaient une petite pharmacie qui nous dépannait tous.

Elles portaient la communion aux malades et aux personnes âgées. Dans le but de nous aider, les sœurs ont institué des groupes de femmes pour faire la lessive pour elles. Nous étions très contentes parce que à chaque fois que l’on partait laver, on amenait aussi les habits de nos enfants ou de notre mari et on pouvait les laver.

Que le Seigneur Dieu leur rende au centuple leurs bienfaits et leur donne d’avoir part à son festin éternel ! »

Jeanne Gayéri et d'autres femmes pendant la veillée du 26 janvier 2013
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