Jésus n’a-t-il pas dit que « celui qui croit verra la gloire de DIEU » (Jn 11, 40) ? Je m’en vais vous raconter l’histoire de la vie de Madame Adèle Y.

Native du village de Tougan, Adèle vivait dès son jeune âge avec monsieur Y. Tous deux résidaient dans un quartier de Ouagadougou. Ils vivaient en parfaite harmonie et se faisaient confiance mutuellement. Monsieur était baptisé à l’époque. Adèle avait le goût de la prière. Elle participait aux célébrations dominicales et aux prières. Elle ne se lassa pas d’aller à l’Eglise. C’est ainsi qu’elle commença à suivre la catéchèse adulte tout en participant à la vie de sa CCB (Communauté Chrétienne de Base). Arriva l’année où elle devait recevoir les sacrements. Il fallait régulariser leur situation matrimoniale. C’est là que tout le problème commença.
A un moment donné, elle avait été mise au courant de l’infidélité de son mari. Mais elle ne le savait que par ouï dire jusqu’au jour où la scène se produisit sous ses yeux. Elle garda son sang-froid et fit mine de rien. Mais cette femme provocatrice, c’est-à-dire la maîtresse de son mari demanda le numéro de téléphone d’Adèle. Depuis lors, elle lui envoyait des messages, la menaçant au téléphone. Son mari ne lui disait rien. L’étape des baptêmes approchait. Adèle devait apporter le carnet de baptême de son mari pour inscrire leur mariage, avant les sacrements. Le diable était en train de mettre le feu. Monsieur Y. refusa de donner le carnet. La situation était tendue dans le ménage. Ils avaient trois enfants en ce temps-là. Adèle ne pouvait plus supporter cette humiliation.

Un jour, j’allai lui rendre visite et la trouvai en larmes. Elle avait attaché ses ustensiles de cuisine et ses vêtements, prête à rentrer chez ses parents. Je la saluai et demandai des explications. Difficile pour elle de me répondre dans l’immédiat. J’étais là à observer et à être ce cœur qui réconforte. Quand le calme fut revenu en elle, elle s’ouvrit à moi. Je ne reprendrai pas ici tout ce qu’elle m’a raconté, mais je me mis à lui prodiguer mes maigres conseils face à sa désolation. Tout d’abord, je l’assurai que si elle rentrait, c’est elle qui perdrait son foyer. Cette femme qui harcelait son mari viendrait s’installer facilement. J’ajoutai pour la convaincre que son choix n’était pas le meilleur. Pour finir, je l’invitai à la foi. Pour cela, je lui dis que si elle croit que Dieu peut faire quelque chose pour elle, nous allons prier ensemble. Par mes pauvres lèvres, nous allons prier mais c’est le SEIGNEUR qui agit. Nous avons prié et elle s’est désarmée. Je pris congé d’elle.

Quelques jours plus tard, elle m’appela pour m’annoncer que son mari acceptait le mariage. Les démarches furent faites. Le mariage eut lieu ainsi que le baptême. J’ai pris part à cette fête. Ses parents sont venus nombreux la soutenir et participer à la fête. Elle était émue et la plus heureuse en ce jour. Elle donna ce beau témoignage à son entourage et à l’Église. Aujourd’hui son foyer est rayonnant. Elle est responsable d’un groupe de prière. Elle voyage en toute liberté pour animer des prières. Une confiance réciproque est née entre son mari et elle. Monsieur Y. François est un Technicien en Bâtiment. Le couple Y. a aujourd’hui cinq enfants, dont deux fois des jumeaux (un enfant est décédé).

Madame Y. témoigne aujourd’hui de son courage, de sa patience et de sa fidélité. Elle ne fait que chanter les merveilles de Dieu dans sa vie.
Sœur Jacqueline K., SCR, Burkina Faso