« Notre Mission dans l’Église s’accomplit par le témoignage de notre Vie Religieuse incarnée dans le monde ’’ (Règle de Vie, n° 62).

Sœur du Christ Rédempteur, c’est au Burkina Faso (“Pays des Hommes Intègres”) que j’ai vécu cette mission de 1983 à 2016, avec et au service d’un peuple accueillant, joyeux et courageux ! Lors du Chapitre Général de 2016, je quittais ce pays en réponse à un appel de ma Congrégation pour une autre présence sur la colline de Rillé, à la Maison-Mère.
Et voici qu’en cette fin d’année 2020, le Seigneur, en sa Providence, me fit cadeau d’un retour au ’Pays Bien-aimé’ pour un séjour de deux semaines. Ce temps m’a permis de me “replonger” avec joie et émotion au cœur de ce peuple : frères et sœurs toujours si accueillants ; stupéfaits et reconnaissants, car la sœur peut encore les saluer en leur langue après 5 années d’absence !
- Joie des retrouvailles avec les Jeunes Sœurs Africaines que j’ai accompagnées pour la plupart en leurs années de Noviciat
- Joie de revoir tant de visages et de lieux connus et aimés
- Joie encore de constater et d’apprécier la belle et bonne mise en valeur du site du noviciat, avec son nouveau bâtiment :
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Installation d’un château d’eau de plus grande capacité pour l’alimentation des 2 Communautés et du Centre féminin
- construction d’impluviums (réservoirs) qui recueillent les eaux de pluie à l’hivernage ; ceci permettra, ultérieurement, l’arrosage de parcelles pour cultures maraîchères
- élevage de moutons, de chèvres et de volailles

- Toutes ces réalisations sont une manière de témoigner qu’on peut tirer profit de zones agraires, même sur des sols de latérite très ingrats, à la périphérie de la capitale. Ma journée à la Communauté de Mogtedo (à 85 kms de Ouagadougou) n’a fait qu’accentuer mes bonnes impressions quant à la mise en valeur de terrains attenant à la communauté (verger planté d’arbres fruitiers) ou sur le terrain de l’école primaire (jardinets tenus par les élèves) !
J’étais partie avec l’idée de me retrouver dans le quartier du Noviciat sans difficulté et même les yeux fermés, grande fut ma surprise en circulant dans la zone non lotie de Goundrin (notre quartier d’implantation). De sérieux travaux de voirie y sont entrepris qui ont occasionné des démolitions de maisons en grand nombre, certaines en banco étant déjà tombées lors des inondations (en Août ou Septembre). Gageons cependant que le quartier, une fois réaménagé, pourra bénéficier d’un meilleur service en eau, électricité et autres besoins de première nécessité, pour un mieux-être et un mieux-vivre familial et social…

Venue pour participer à une Assemblée de Congrégation, j’ai vécu - avec les sœurs des 7 communautés réunies - un agréable temps de réflexion et de partage dans la fraternité et la recherche d’un avenir toujours à construire. Dès le 4 Janvier, les sœurs des communautés hors Ouaga ont pu regagner leurs lieux respectifs de mission et de travail. Après avoir goûté à la bonne atmosphère de la chaleur tropicale du FASO, je me retrouve aisément à la douce fraîcheur de Bretagne. Le souvenir que je garde de ce bref séjour me fait rendre grâce à Dieu, avec les mots de la langue MOORE : “Wênnaam paam pêgre ! Alleluia ! Wênnaam yuur waooga !”
« Où que nous soyons, en France ou au Burkina Faso, nous croyons que l’Évangélisation est l’œuvre de l’Esprit-Saint et nous essayons de Lui être disponibles. La MISSION ne nous appartient pas ! » (R. de V., N° 64).
Sr Andréa H., SCR, Rillé-Fougères