Témoignage de Sœur Léa :

En fait, quand je suis partie à l’université de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), je ne pensais pas faire autre chose que les études. Et voilà que, le premier jour de la rentrée académique (en 2019), après m’avoir souhaité la bienvenue à l’université, un membre de l’administration me demanda de venir les aider à dispenser les cours de catéchèse aux étudiants. L’université où j’étudie appelée UCAO/UUB (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest / Unité Universitaire à Bobo Dioulasso) accueille des étudiant-e-s venu-e-s d’au moins 9 pays de l’Afrique francophone. Je lui ai répondu : « Je n’ai pas encore dispensé un cours de catéchèse à des étudiants ». Et il m’a répondu : « Comme vous êtes religieuse, cela ne sera pas compliqué pour vous ».
Comment aider ces jeunes étudiants à connaître le Christ et à l’aimer ? Voici donc la question que je me suis posée en ce début de mes études universitaires, il y a deux ans et demi…

Des étudiants arrivés à l’université décident après 2, 3 ou 4 ans d’études de suivre la catéchèse pour recevoir le baptême. Parmi les catéchumènes, certains sont issus d’une famille musulmane (le père et la mère) ; pour d’autres, le père et la mère ne sont pas de la même religion (musulman-catholique) ; d’autres encore ont des parents catholiques, mais non pratiquants.
Qu’est-ce que je vais leur dire, eux qui sont des grands étudiants ? Le cours de catéchèse se fait une fois par semaine pendant le week-end. À travers les documents de la catéchèse, le partage autour de la Parole de Dieu, la vie des saints, le partage d’expériences, j’essaie de transmettre la foi que j’ai reçue de Dieu. Une fois qu’ils ont reçu le baptême, il reste la confirmation… Ils ont vraiment la volonté de comprendre la foi catholique pour en vivre. Mais souvent, ce n’est pas simple d’enseigner aux étudiants qui veulent d’abord tout comprendre avant de croire (la raison et la foi) : il y a des « Thomas » dans le groupe…

Nous avons aussi des temps d’échanges libres sur les problèmes que ces jeunes étudiants rencontrent dans leur vie et sur l’espérance qu’ils ont d’un avenir meilleur. La formation de ces jeunes est vraiment pour moi un lieu de « donner et recevoir ». En plus de la catéchèse, il y a la chorale universitaire. Là, c’est surtout être une présence.
Voici ce que je peux partager sur ma vie de religieuse étudiante à Bobo.
Sœur Léa N., SCR, Burkina Faso